unbrindemaman © EM – La communication par le dessin
Hier je vous parlais des émotions de nos tout-petits. Aujourd’hui je reste sur cette lancée pour vous parler d’un outil auquel je crois, pour aider nos bambins à extérioriser ce qu’ils ressentent. Aujourd’hui je vous parle de dessin.
Le dessin tient une place très importante dans ma vie. Je crayonne autant que possible, quand j’ai le temps, et depuis que ma choupette est venue au monde, elle est devenue, malgré elle, mon sujet favori. Je l’ai longtemps observée. J’ai longuement admiré ce miracle en me demandant, à chaque seconde, si je pourrai un jour retranscrire ses traits, capturer son image entre mes lignes. J’ai longtemps hésité à apposer la mine et puis j’ai fini par tenter. Et devinez quoi ? Ça ne lui ressemblait pas.
Quand je regarde ces esquisses, je reconnais clairement mon bébé et en même temps, je suis absolument consciente qu’elles ne lui ressemblent pas. J’ai remarqué que j’avais tendance à vieillir ses traits. C’est comme si je redevenais enfant. Ce que je projette sur feuille à ce moment, c’est ce que je semble voir et non plus ce qui est simplement en face de moi. Ce que je dessine à ce moment, c’est la maturité que je ressens de mon enfant.
Je dois ajouter ici que je mets la technique de côté, ce qui signifie que mon étonnement face à cette difficulté tient du fait que je suis déjà parvenue à dessiner des petites bouilles de bébé, assez ressemblantes aux sujets observés.
Je crois pouvoir dire qu’il est très difficile et délicat de dessiner une connaissance, et particulièrement quelqu’un que nous sommes habitués à regarder, car l’œil de notre esprit est influençable par tout ce qui entoure le sujet (son histoire, son caractère, nos attentes…).
Cette prise de conscience m’a rappelé un dessin qu’une toute petite fille m’avait offert. Elle ne parlait pas encore à cette époque-là. Elle avait dessiné, sur une grande feuille, une foule de personnages au crayon à papier et puis moi, au centre. Tout son dessin était très simple, les personnages ressemblaient à des épouvantails avec des points à la place des yeux. Tout le dessin était en noir et blanc, excepté mes yeux qu’elle avait choisi de dessiner au crayon de couleur, avec un effort de détails supplémentaire. Je vous laisse imaginer l’ampleur du sens que ce dessin a eu pour moi. Elle ne parlait pas encore mais elle m’avait fait comprendre, par le biais de ce dessin, que mon regard avait de l’importance pour elle. En somme, que j’avais une place particulière à ses yeux.
Pour ma part, l’influence de mon ressenti se remarque encore parfois dans mes propres esquisses. Dès que j’en apprends assez sur la personnalité que je suis en train de dessiner, mon dessin est influencé.
Cette sensibilité qu’offre le dessin est encore plus riche pour les enfants en bas âge qui n’ont pas encore vraiment les codes en tête.
C’est exactement cela que je trouve intéressant à développer avec les plus petits. Avec mes enfants, je n’hésiterai pas à faire le choix du dessin comme outil de communication privilégié.
EM.
N’hésitez pas à partager vos astuces pour aider nos petits à extérioriser et partager ce qu’ils ressentent.


super article comme toujours, je suis bien d’accord le dessin est un outil de communication surtout avec les tous petits!
Merci beaucoup petite étoile***
C’est un plaisir de vous lire ici !
EM.
Ma fille à 3 ans avait très peur du loup. Un jour alors qu’elle n’arrivait pas à s’endormir à cause de cette peur elle m’a demande de lui dessiner un loup. Elle a ensuite dessine des barreaux sur ce loup et a colorié le tout en rose.la peur était partie…pour toujours
Merci beaucoup pour ce commentaire très parlant. Merci pour ce beau témoignage. L’image est vraiment belle.
Au plaisir de vous lire de nouveau par ici 🙂
EM.