#RDVdesmots Martin Luther King Jr.

unbrindemaman © EM – #RDVdesmots

Le #RDVdesmots, c’est une semaine, une citation, une production libre.

Vous souhaitez participer au rendez-vous des mots ? C’est très simple, il vous suffit d’être inspiré par la citation, vous pouvez participer sur votre blog, sur Instagram, Facebook, Twitter ou même en commentaire. Il n’y a pas de jour imposé ou d’ordre, pas de contraintes. Tout le monde peut participer. Faites parler votre imagination ! N’oubliez pas d’utiliser le hashtag #RDVdesmots et de faire signe en commentaire pour que nous puissions nous retrouver les unes les autres.

Je vous laisse ici la citation de la semaine dernière avec plus de précisions : « Que feraient nos enfants au lever du soleil, nous voyant incapables de voler dans le ciel ? » Rumi

 

 « Si l’homme n’a pas encore découvert qu’il mourra,
il n’est pas encore apte à vivre. »

Martin Luther King Jr.

Dans cette citation, je trouve que la mort sonne plus fort que la vie. Il parle de mort mais plus précisément de la conscience que nous avons d’elle. Elle serait le point de départ, la clé, la lumière qui éclaire le chemin pour nous permettre de vivre.

Cette citation pose la question de la place de la mort dans nos vies. Il est indéniable que la vie comprend la mort, mais à quel point devons-nous la rappeler dans nos esprits ?

Il y a plusieurs manières d’appréhender la mort.

Pour certains, la mort c’est la fin de la vie, c’est la fin des émotions, la fin des sensations, la fin des relations. La mort c’est mystérieux, ça fait froid dans le dos, ça donne le vertige et ça fait peur. Si la peur est trop grande, il vaut alors mieux ne pas trop y penser, sinon on ne vit plus.

Pour certains, la mort n’est qu’un passage. Un entre-deux. Un grand bruit sourd qui annonce autre chose. Dans ce cas, la mort devient amie. Elle erre, elle guette, mais elle ne tétanise pas.

Pour d’autres encore, on vie plus fort lorsqu’on se joue de la mort. Ceux-là veulent vivre au maximum, quitte à en mourir. Pour eux, la mort fait partie intégrante de leur vie, dans le sens qu’ils l’appellent sans arrêt, pour se sentir vivre. Ils la narguent sans se soucier d’elle.

Il y a ceux qui y sont confrontés dans leur quotidien. Ils sont croque-morts ou médecins. Ils sont malades ou en sont seulement témoins. Ceux-là, nous en ferons partie malgré nous à un moment ou à un autre de notre vie, parce que la mort a besoin de nous pour vivre sa vie.

Quel que soit notre regard par rapport à cet état, nous y serons tous indéniablement confrontés, ça d’accord, mais dans combien de temps encore ? Des années, des jours, des heures, combien ? En fait, La mort c’est comme un grand compte à rebours qu’il nous est impossible de consulter. Ici, personne ne peut échapper à la mort parce que la mort ne meurt pas.

Moi je pense pouvoir dire que je n’ai pas peur de la mort. Non pas parce que je l’appelle ou que je la cherche. Non.

La mort peut m’attrister, mais elle ne me fait pas peur. Elle m’aide à me souvenir que nous retournerons à la terre, que nous serons poussière. Elle m’aide à me souvenir que mon compte à rebours s’est lancé depuis le jour où je sus née et qu’il me reste peu de temps pour œuvrer. Elle me souffle à l’oreille que je dois faire attention, parce que mes enfants auront besoin de moi. Elle m’aide à me souvenir à quel point une vie est fragile.

Cette condition humaine est un médicament pour éviter de se mépriser les uns les autres, pour s’éviter une arrogance absurde étant donné notre destin commun.

Même si je suis d’accord avec le fond, la tournure de la citation de Martin Luther King me laisse perplexe. Le bébé n’a pas encore conscience de la mort, pourtant, il vit au jour le jour, plus fort que quiconque. Je pense que la conscience de la mort n’est pas un élément essentiel pour permettre de vivre. C’est un élément essentiel pour vivre plus humblement sa propre vie.

Moi, modeste être humain, aussi fragile que mortel, au même titre que le reste de l’humanité, j’ai la chance de pouvoir vivre. En fait, la mort me fait prendre conscience de la valeur de ma vie.

EM.

Voici pour ma participation au #RDVdesmots de cette semaine, avec un article plus classique que la semaine dernière. Je suis impatiente de venir découvrir ce que cette citation vous a inspiré et je vous laisse ici une citation pour la semaine prochaine :

« Un individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que dix mille individus endormis et soumis. »

Mahatma Gandhi

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17 réponses à #RDVdesmots Martin Luther King Jr.

  1. Suzanne dit :

    J’aime beaucoup ton retour sur cette citation comme une ode à la vie !!
    Merci pour ton article !

  2. Paty dit :

    Coucou EM,
    Une analyse encore bien complète et tout en douceur sur un thème pas très simple à aborder… Rien à dire de mieux, si ce n’est que cela me rappelle des textes de Rabelais qui s’est aussi penché sur la question en son temps… comme bien d’autres philosophes avant lui, et après lui… Eternelles questions que se posera l’homme et qui alimenteront bien d’autres réflexions et réponses, plus ou moins assénées comme des vérités…
    Perso, je préfère aussi l’hymne à la vie 😉

    • EM dit :

      Bonjour Paty,
      Merci beaucoup de toujours penser à jeter un oeil par ici et de laisser un commentaire. J’irai voir ces textes avec plaisir 🙂
      EM.

      • Paty dit :

        Mea culpa, je crois que c’est Montaigne, dans ses « essais » qui avait abordé le sujet sous 2 angles différents : se préparer à la mort en l’envisageant à chaque pas ou presque, puis en l’ignorant pour ne pas sombrer dans la dépression… Rabelais était plus sur la « bonne chère » de la vie, ou croquer la vie à pleine dent… De mémoire, je n’ai pas eu le temps de vérifier si mes souvenirs (qui vieillissent eux aussi !!!!) sont exacts … ou si ma mémoire n’a retenu que ce qu’elle voulait 😉 … Sur la question, les philosophes grecs étaient aussi très prolifiques, je pense notamment à Platon. Mais tous les philosophes et penseurs de tous les temps ont abordé cette question, donc il y a de quoi faire pour celui qui veut se pencher sur cette question par laquelle la vie même existe… Bonnes lectures 😉

  3. petite étoile*** dit :

    encore une fois très bel article je n’ai rien a ajouter. Etre conscient que la mort est là et peut frapper n’importe quand c’est se rappeler que dans la vie on doit être la meilleure version de sois même et enfin quand la mort frappe mieux vaut se dire j’aurai pu apprendre et faire encore plus cela et cela que de se dire je regrette cela et cela car on ne peut pas revenir en arrière. J’ai souvent une citation en tête : « Vis parmi les gens de telle façon que si tu meurs, ils pleurent pour toi, et si tu es en vie, ils désirent ta compagnie »

    • EM dit :

      Bonjour petite étoile,
      Très belle réflexion. Cette citation est absolument magnifique. Je vais la noter 🙂 Merci pour ce beau partage. Au plaisir de te lire de nouveau dans les commentaires.
      EM.

  4. Encore très bel article! Un débat « éternel » est posé sur la mort. Selon nos croyances ou nos convictions, la mort est une fin sur terre. Mais qu’en est il après? Est ce la séparation d’une enveloppe corporelle et la libération de l’esprit? Moi non plus, je n’ai pas peur de la mort parce que je sais que c’est une fin à la vie …. charnelle. Mais ce dont on a peur dans notre conscient ou notre inconscient… c’est de la souffrance, de la douleur. On aimerait quitter ce monde en s’endormant sereinement. La mort n’est pas redoutée par celui qui part mais par ceux qui restent et redoutent un manque, un grand vide après le grand départ de l’être aimé.

    • EM dit :

      Bonjour Jeanne,
      Tu as raison lorsque tu parles de souffrance ou encore de la douleur du manque de l’être chère que suggère la mort. Merci pour ton commentaire qui poursuit et enrichit la réflexion.
      EM.

  5. Lucy dit :

    Encore une fois tres bien ecrit.
    Pour ma part neanmoins je pense que le bébé a conscience de la mort. Le passage d’une vie aquatique et sombre à une vie terrestre et illuminé est je pense comparable à une première mort.
    Je m’explique le bébé ne sait pas ce qu’il y a après ce passage de la naissance, il souffre durant ce moment son corps est compressé. Puis il arrive après 9 mois passé dans la pénombre et dans l’eau sur terre, ses poumons se déploient pour la première fois, la lumière l’aveugle.
    Ainsi comme la mort qui représente pour moi le passage d’une vie éphémère à l’éternel ce bébé qui vient au monde parcours lui aussi ce passage et passe d’une vie à une autre.
    Je pense même que cet événement que chacun de nous à vécu peut constituer une preuve de l’existence d’une vie après la mort. Le passage d’un état de confort absolu qu’est la vie intra-uterine à la vie terrestre. Car le seul monde que le bébé connait, sa seule réalité physique est celle de sa condition dans le ventre de sa mère. Même s’il voulait tenter d’imaginer la vie terrestre il ne le pourrait pas (comme nous pour la vie éternelle qui nous attends), et peut être même qu’il n’a pas conscience qu’une vie existe après la vie intra-uterine.
    Alors je pense que quand un bébé vient au monde après l’épreuve qu’il vient de vivre il sait qu’un jour il devra revivre ce passage

    • EM dit :

      Bonjour Lucy,
      Je lis et relis ton commentaire pour essayer de bien m’imprégner de toute les nuances de ta réflexion. Je trouve ton exemple très intéressant et je te remercie d’avoir pris le temps de l’écrire sous l’article. Je suis fière d’être derrière un blog qui reçois des commentaires d’une telle implication et d’une telle qualité. Ton commentaire est un article en soit. Il laisse à réfléchir et me fait me demander si je pense réellement que le bébé n’a pas conscience la mort. Je pense que lorsque je parlais du bébé ainsi, je voulais mettre en lumière le fait que le bébé n’a pas une forte conscience du risque. Il vie comme il le peux et n’est pas en mesure de se protéger lui même comme nous le ferions si nous étions sur le point de tomber par exemple. Il n’a pas conscience des risques qui peuvent mener à la mort. Il n’est pas dans la posture des gens qui se jouent de la mort et qui vivent à 200 à l’heure, à en mourir. Il n’en a juste pas conscience. Mais ta reflexion va beaucoup plus loin et c’est très intéressant, merci.
      Au plaisir de te relire par ici 🙂
      EM.

  6. Lucy dit :

    Je te remercie. Je suis contente que ma réflexion t’es plu :-). Effectivement un bébé n’a pas conscience du risque c’est pour cela que nous adulte devons veiller à sa sécurité.

  7. Dinde De Toi dit :

    J’aime beaucoup ton idée du RDV des mots . J’attends une citation qui m’inspire pour pouvoir participer . J’ai beaucoup aimé ton analyse sur la mort. Cette citation m’a fait pensé à une autre assez similaire de Confucius : on a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une.

    • EM dit :

      Coucou,
      Merci beaucoup ! Je me ferai un plaisir de venir voir tes propositions lorsque des citations t’inspirerons. Merci beaucoup pour ton commentaire ! 🙂
      EM.

  8. MamanDe4 dit :

    C’est chouette ce rdv des mots ! J’aime beaucoup ton paragraphe sur la condition humaine. Car au vu de l’actualité, de nombreuses personnes devraient en prendre conscience. !

    • em dit :

      Bonjour,
      Je suis contente que ce rendez-vous te plaises ! Merci pour ton commentaire 🙂
      Au plaisir de te lire de nouveau par ici,
      EM.

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