unbrindemaman © EM – Ras-le-bol des injonctions !
Nous sommes en mars et par la force des choses, il y a une vague énorme de publications à l’attention des femmes et des droits dont elles disposent ou non, ici et ailleurs. J’ai remarqué que je ne participais pas trop à ça alors que j’ai des tas de choses à dire, à raconter… Oui, en 2021, il y a encore d’énormes dysfonctionnements graves qui vont jusqu’à mettre les femmes en danger parfois, souvent même…
Quasiment tout le monde participe à cela, les hommes bien sûr, mais aussi inconsciemment les femmes entre elles parce que notre société a été façonnée de la sorte. Les esprits sont forgés pour penser qu’une femme n’existe, a priori, qu’au travers de ses enfants, que ses idées et sa voix ne seront jamais assez légitimes et valables.
Je n’arrête pas de tomber sur de vieux extraits télé entre autres ces derniers jours. A chaque fois, je suis sidérée que des êtres humains aient pu réellement penser ce qu’ils débitent… qu’une femme ne peut pas penser bien, qu’elle ne vaut rien sans son mari, que son avis ne compte pas vraiment…
Il y a tant à dire. Une femme a toutes les charges du monde sur le dos, elle doit être jolie, mais pas trop. Intelligente, mais pas trop. Douce et gentille, mais attention à ne pas passer pour niaise. Elle doit faire des études, mais pas trop. Avoir de l’humour, sans passer pour le clown de service. Elle doit faire des études, mais pas trop longues. Travailler et enrichir sa carrière sans pour autant en faire le moteur de sa vie. Elle doit avoir un bel homme au bras, à l’aise financièrement de préférence (eh oui, les autres femmes ne se gêneront pas pour commenter cela aussi), se marier, mais attention, pas trop tôt, ni trop tard non plus…
La pression sociale fait qu’elle est poussée sans réfléchir à faire des enfants, et rapidement, pour prouver au monde qu’elle est bien fertile. Elle doit s’en occuper parfaitement, selon les normes du dogme en vigueur à son temps. En 2021, elle doit donc obligatoirement avoir un bola pendant sa grossesse, faire des photos d’elle nue et les afficher sur les réseaux sociaux pour montrer son ventre lisse (option main du compagnon sur le nombril pour montrer que le couple va bien), elle doit suivre autre chose que les cours classiques de préparation à la naissance… L’haptonomie, c’est mieux. Préparer une chambre Pinterest à son bébé. Sauter six fois sur elle-même en talons aiguilles à l’annonce du sexe de son bébé pendant sa gender reveal qui sera filmée et publiée. Cette même femme ne doit jamais se plaindre du moindre mal car « l’accouchement c’est pas une maladie hein ! », et puis « c’est toi qui l’a voulu ». Elle doit accoucher de façon physiologique, naturelle, bio et sans sucre ajouté, comprendre sans péridurale. Sacrilège spécial que celui des « pauvres femmes qui n’ont pas vraiment accouché (par césarienne). » (A lire avec un ton dramatique en relevant les sourcils en circonflexe.) Elle devra ensuite se relever aussitôt et être parfaitement apprêtée et complètement opérationnelle, debout, sur ses deux pieds (en talons, c’est mieux), et être bien active pour recevoir toutes les personnes qui viendront voir ce qu’elle a produit dans son ventre durant tous ces mois de labeurs silencieux. Accepter bisous baveux et remarques en tout genre sur son bébé et sa personne sans broncher, avec le sourire svp. Photo !
Ensuite, ne pas oublier le cododo, l’allaitement, le portage, la DME, la motricité libre, les jouets en bois Montessori qui coûtent trois bras et tout le champ lexical de la bonne maman maternante BPR (Bienveillante, Positive, Respectueuse) qui ne hausse jamais le ton et qui est capable de gérer toutes les situations de crises en public d’une main de maître, en deux minutes chrono. Attention à ne pas mettre le moindre écran, tata Huguette n’est jamais loin pour donner son avis sur ta façon de faire, elle, et le reste du monde d’ailleurs, et qu’on se le dise, ça ne va jamais, il y aura toujours quelqu’un qui aura quelque chose à redire.
Cette femme, que nous suivons depuis un moment maintenant, alors qu’elle est encore sur son lit d’accouchement en train de se remettre de ce gros chamboulement qu’est son nouveau rôle de mère, devra penser à planifier « le petit deuxième » parce que tout de même, « ce pauvre enfant ne doit pas rester seul ! » (Force et courage aux femmes de tous les couples qui font le choix de n’avoir qu’un enfant unique. Je n’ose pas imaginer la puissance de toute la pression psychologique que ce choix peut engendrer spécifiquement sur la mère de famille.)
Une femme DOIT avoir des enfants (comme si même la stérilité n’était pas une entrave possible. C’est dire la pression). Une femme doit avoir des enfants, tôt, mais pas trop. Rapidement… avec un an d’écart, c’est mieux, et surtout, le tout sans complainte aucune, jamais. Elle doit en avoir plusieurs, mais pas trop. Tu ne feras pas de baby blues hein. Pas le temps. Puis t’as fais tes enfants, tu t’en occupes, non mais.
En parallèle de tout cela, elle doit prendre soin de son mari, de sa maison (qui doit être nickel chrome H24 et instagramable sous tous ses angles, même si elle a un BABI et une épisiotomie fraîchement rentrés à la maison)… (Chut, on a dit qu’on ne parlait que des belles choses). Elle doit faire de la bonne cuisine maison healthy, bio et vegan de préférence parce qu’elle doit penser à la planète aussi. Elle doit continuer de travailler, mais pas trop, et trouver le temps de s’occuper d’elle bien entendu.
Être une femme, dans l’imaginaire collectif, c’est ça : être une jolie chose, souriante, efficace, active pour participer à l’effort citoyen, mais pas trop non plus. Qui ne doit être ni trop maigre, ni trop grosse. Qui doit être quand même un peu dénudée pour séduire toujours plus. Pour montrer son corps qui doit être parfait (sinon pauvre mari), mais pas trop non plus parce que sinon ça fait vulgaire et soumise, ah non, à part à la plage et sur les panneaux publicitaires, parfois il faut être à poil. Une femme doit changer de tenu chaque jour. Attention, pas de fast fashion ! Eh, la planète ! Une femme doit aussi savoir se couvrir mais pas n’importe comment et pas trop non plus parce qu’une femme n’est probablement pas assez intelligente pour faire des choix de ce genre qui viendraient pleinement d’elle. Bof, celles-ci sont sûrement, elles aussi, soumises, d’une autre façon… Bonjour l’infantilisation généralisée.
On attend d’une femme qu’elle produise des enfants et qu’elle s’en occupe bien tout en gérant tout le reste de ce qu’on attend d’elle. Et le pire dans tout cela, le pire, c’est que les femmes elles-mêmes sont si bien tombées dans ce jeu qu’elles se pavanent, se jalousent et se jugent toutes sur ces sujets-là continuellement, entre elles, sans aucune pitié. C’est terrifiant à observer. Cette course à la pseudo-perfection. Cette course au bonheur, qui n’est pas représentatif du bonheur qui convient aux individualités… C’est fourbe et dangereux.
Voilà ce que les petites filles peuvent comprendre et apprendre de toute cette mascarade que nous entretenons tous et toutes en 2021, pour une femme : si tu as un métier qui paye mal, tu as raté ta vie. Si ton mec est laid, tu as raté ta vie. Si ton pif est gros, tu as raté ta vie. Si tu fais du 42, tu as raté ta vie. Si tu as des vergetures, tu as raté ta vie. Si tu ne sais pas cuisiner, tu as raté ta vie. Si tu n’as pas bon goût en déco, tu as raté ta vie. Si tu as perdu un bébé, tais-toi. Cache ton malheur et n’exalte que le bonheur. Tu as raté ta vie. Si tu n’es pas mariée et que tu n’as pas d’enfants avant tes 30 ans, tu as raté quelque chose quelque part. Tu n’es toujours pas proprio ? Pouaf, raté. Si tu ne veux pas d’enfants, tu es égoïste et tu ne sers à rien. Tu es enceinte et tu n’as jamais vraiment eu le ventre rond ? Tu as raté ta grossesse. Tu as fait une fausse couche ? Tu as dû manger quelque chose qu’il ne fallait pas. Tu n’as que des filles ? Pauvre de toi. Tu n’as que des garçons ? Pas de chance. Il arrive quelque chose à tes enfants ? Tu es entièrement responsable… Ils sont malades ? Tu as sûrement fait quelque chose de mal quand tu t’en es occupée. Ton enfant a une malformation ? Tu as sûrement fait un truc de travers pendant ta grossesse. Ton enfant a un retard de langage ? Ah, c’est sûrement à cause de toi, vu qu’il passe tout son temps avec toi, bah oui tu es femme au foyer, pauvre fille… Allez savoir pourquoi, même lorsque rien ne concorde, c’est toujours la mère le problème. C’est aberrant.
Les femmes ont le poids du monde sur les épaules et ça ne peut plus durer. Ça ne doit plus durer. Oui, parfois, certaines femmes ont des choses à régler, mais pas toutes, pas tout le temps, pas sur tous les sujets à la fois, vous m’aurez comprise. Puis mince, la vie est déjà assez compliquée comme ça, avec ses imprévus, ses galères, soyons compatissantes les unes avec les autres, non ? Je trouve qu’il n’y a pas de regard plus tranchant et dur que celui d’une femme sur une autre femme.
Je vais vous parler d’un truc qui m’est arrivé il y a quelques jours et qui a peut-être été le vrai déclencheur de ce billet. Il y a quelques jours, j’ai eu la surprise de me voir mentionnée sur une publication Facebook. Pour recontextualiser la chose : je ne me suis jamais montrée ni sur mon blog, ni sur les réseaux. Jamais. Personne ne sait à quoi je ressemble à l’exception de ma famille proche et de quelques bonnes copines de longues dates et de confiance avec qui j’ai choisi de partager unbrindemaman. Je suis « normale », je n’ai rien à cacher de honteux mais ça reste mon choix, c’est comme ça.
Je disais donc que j’avais été identifiée sur une publication Facebook. Coup de bol, j’ai pu voir cette publication par hasard puisque je ne fréquente Facebook que très occasionnellement… Et j’ai découvert un carrousel de photos de femmes en surpoids avec un avant-après de quantité, où l’on pouvait voir ces mêmes femmes avec un corps sculpté avec quelque 15 ou 20 kg de moins. J’ai mis quelques secondes avant de comprendre la supercherie.
Il y a deux options possibles : soit la personne qui a fait le post a voulu attirer mon attention sur ses pilules miracles en me mentionnant parce que c’est bien connu : forcément et par définition, les mamans ont toujours des kilos à perdre puisqu’elles ont accouché, et que vite il faut répondre aux dictats de la société et redevenir minces.
Soit, cette personne savait bien, au vu de mes très rares publications, que je n’allais pas tiquer, et elle a pu vouloir se servir de mon blase de maman pour attirer d’autres mamans, histoire de dire, regardez, unbrindemaman est l’une d’entre les femmes qui a utilisé ma poudre magique, preuve que ça fonctionne… C’est une pratique très largement utilisée que je condamne de tout mon être. M’associer une image fausse alors que je prends grand soin de ne justement pas divulguer mon image me gêne forcément énormément, encore plus lorsqu’il s’agit de surfer sur les injonctions faites aux femmes, qui, je trouve, sont encore plus lourdes de charge pour les mamans.
Cette anecdote m’a vraiment marquée. Je me suis dit : Mais mince, on n’est jamais tranquilles ! On pourrait faire des choix « de notre plein gré », sûrement façonnés par la société dans laquelle nous vivons, mais qui découleraient au moins d’une pleine conscience, sans pour autant vouloir que la société vienne d’un coup nous en rajouter une couche, comme pour dire : « Tu crois que c’est ton choix, mais en réalité tu n’as carrément pas le choix. » Vous me comprenez ?
On voit de plus en plus de filles mal dans leur peau, qui se retrouvent en dépression, en mal-être, à faire de la chirurgie parfois à outrance pour plaire et se conformer à ce qu’on attend d’elles en tant que filles, en tant que femmes, en tant que mères… Les sentiments et l’état émotionnel d’une femme en mal-être seront toujours minimisés et étouffés. C’est terrible. Il faut montrer le beau, le bien, les réussites… Tout le reste : au placard et débrouille-toi.
C’est un sujet sans fin, un peu bateau, dont tout le monde a conscience, je le sais bien, mais je me suis dit qu’il fallait que je vide mon sac ici suite a cette fameuse publication Facebook qui m’a sidérée une fois de plus parmi tant d autres.
On est tellement tous embrigadés là-dedans que parfois, je suis certaine qu’on en vient à oublier de se poser les bonnes questions, voire de se poser des questions.
Pour le seul sujet de la maternité…
Pourquoi je fais un enfant ? Pourquoi j’en fais un second ? Pourquoi j’en fais un troisième ou plus ? Qui attends quoi de moi ? Et moi je veux quoi ? Est-ce que je continue à bosser ? Est-ce que je m’arrête un temps ? Où est-ce que je dépose mon enfant si je m’en vais ? Pour qui je fais tout ça ? Je suis prête à quoi ? Pourquoi ? Je ne dis pas qu’il y a une bonne réponse. Je crois qu’il y a autant de réponses que de couples et de modes de vie.
Souvent, les gens font des enfants dans une suite logique de leur vie, parce que c’est attendu, comme ça. Puis lorsqu’il y a des soucis, les mêmes qui se comparaient et qui disaient : « Qu’est-ce qu’elle attend pour fonder une famille celle-là ? Moi… » se mettent à dire à ces femmes, comme si ces dernières avaient fait leurs enfants seules et en pleine conscience dépourvue de la pression du monde sur leurs épaules : « Bah, elle n’avait qu’à pas en faire ! » Cette hypocrisie permanente me sidère et me fatigue.
Il faut toujours garder à l’esprit qu’en définitive, nous finirons toujours seules avec nos choix, entre quatre murs. Seules et livrées à nous-mêmes, et pour la maternité encore plus, c’est un lien du sang qui se forge à vie avec chacun de nos enfants, alors autant se défaire des schémas préconçus qui nous régissent pour bien réfléchir aux conséquences de nos actes sur le long terme. De toute manière, le paraître fera toujours parler, qu’il soit lisse ou rugueux, alors mieux vaut se concentrer sur la vraie vie derrière.
Je sais qu’inconsciemment, en ayant moi-même des réseaux, je participe finalement globalement un peu à tout ça, malgré moi. Oui, évidemment, je ne prends pas exprès en photo la pile de linge qui attend d’être rangée. J’aime bien que mes photos soient un minimum esthétique. Je fais attention à la lumière, au cadrage. Je partage beaucoup de recettes, notamment sur Instagram, j’y montre aussi mes échecs. Je partage les astuces qui fonctionnent. J’essaie de ne pas trop lisser les choses. Je parle aussi ouvertement de mon deuil, des galères du quotidien sans pour autant dramatiser le quotidien qui est plutôt doux la plus part du temps, et tant mieux pour moi.
Bref, c’est une réflexion ouverte. J’essaie de faire un équilibre dans mes partages. J’aurais horreur de passer pour la parfaite petite ménagère alors que ce n’est pas vrai. Comme tout le monde, j’ai mes jours sans et c’est normal. Au retour de la maternité, pour ne citer que ça, mon salon et ma cuisine étaient dans un désordre sans nom. Normal quoi…
Dans ce post, je ne suis pas en train de dire que je suis contre tout ce que j’ai cité, même si j’ai décrit certaines choses avec ironie parfois. Oui, il faut faire attention à la planète, et j’aime bien l’haptonomie… les bolas aussi d’ailleurs. Oui, moi aussi je veux me sentir bien dans ma peau et chasser mes kilos des grossesses, être en forme, avoir une santé au top… En fait, je dis qu’à force d’être continuellement baignées dans tout ça, on s’ajoute de nouvelles injonctions (plus ou moins importantes) qui sont lourdes à porter. Probablement pas autant que l’injonction à la maternité même, mais tout de même, la charge s’accroît.
J’ai écrit cet article d’une traite. J’ai probablement tord sur certains points, c’est seulement mon ressenti à moi. Mon ressenti parfaitement subjectif d’aujourd’hui.
J’ai hâte de lire vos avis et vos ressentis sur la question des injonctions faites aux femmes en tant que femmes, aux femmes pour être mères et aux femmes une fois mères… à croire que ça n’en finit jamais.
EM.
PS : En parlant du loup, le billet sur l’allaitement arrive…


Je suis tout à fait d’accord avec toi, il y a tellement d’injonctions que la société fait peser sur les femmes… et que les femmes s’obligent à suivre. Les réseaux sociaux n’arrangent rien.
Ne pas avoir Instagram devient une chance pour la santé mentale…
Je te rejoins sur tous les points, j’éprouve même un certain malaise à te lire. J’ai fait un choix radical mais que je ne regrette pas: aucun réseau social. Ma maternité se suffit à elle-même. Plus d’injonctions, plus de comparaisons. Je n’ai pas peur de le dire, ni d’exagérer en le disant: je suis une maman (et une femme) plus heureuse depuis que j’ai coupé les réseaux. Pour moi, ils sont un poison. Même les pseudos difficultés ou fêlures qui y sont mises en avant sonnent faux. Je préfère faire comme au bon vieux temps: avoir de vraies discussions avec d’autres femmes, sans surveiller, épier ou jalouser ce qui se passe chez elle à travers des posts ou des photos filtrées.
Coucou, EM,
Qu’est-ce que j’ai ri en lisant ton billet !!!!!!!!!!
Bienvenue dans le monde du XXI ème siècle ! Ah, oups, pardon, j’ai écrit en chiffres romains, bannis des musées car incompréhensibles pour la nouvelle génération (c’est ce que j’ai lu ou entendu dernièrement) … mdr !!!!!
Mon seul conseil, celui que j’essaie de transmettre à mes enfants et que j’essaie d’appliquer (pas toujours de façon réussie) : écouter les différents conseils et avis (mais pas trop et se protéger au maximum des critiques rarement constructives), les analyser par rapport à nous (primordial), et en faire un chemin qui nous convient à NOUS et pas aux autres … et basta pour tout le reste 😀
Bonne journée, EM
… et bisous tout plein !!!!!!!!!!!!
PS : les réseaux sociaux … JOCKER !!!!!!!!!!!!!!! Ahahahaha !!!!!!!!!
Coucou EM,
Les femmes nous courbons le dos sous la pression
Les réseaux sociaux ….. je demande un joker
Comme j’ai plus de recul que toi … on se connait depuis le début, je trouve que nous faisons toujours passer les autres avant nous, enfant, etc..
Mais que j’aimerais que les critiques à notre sujet cessent
Tu veux que je te dise, pas facile d’être une femme même au XXI siècle et je l’écris moi aussi en chiffres romains, non mais, bientôt, ils vont nous lobotomisées ..
On peut se libérer assez bien de l’image de la femme / mère que la société veut nous imposer : plus (ou très peu) de réseaux sociaux, plus de télévision, plus de contact avec les personnes qui jugent et dévalorisent selon leurs critères.
Ici à la campagne tout le monde s’habille comme des paysans 😂, niveau chaussures c’est soit crocs, soit bottes en caoutchouc (mais pas les jolies hein), soit baskets bien défoncées 😂. Ça fait une pression en moins, mais quand on va en ville ça se voit direct qu’on sort de la campagne 😂, on trouve les autres tellement pomponnés et raffinés que ça nous choque 😆.
Je ne suis plus en contact avec ma mère depuis un an et demi et qu’est ce que cela m’a fait du bien !! Elle était toujours dans le jugement, à nous regarder de haut, à désapprouver chacune de nos décisions et à s’estimer plus intelligente 😔😔…
C’est fou ce qui est arrivé avec ce post Facebook quand même.
Au delà de ça, je suis d’accord avec chacun de tes points. Prendre du recul sur ce que l’on voit, lit, c’est si important…
PS : j’ai réussi à venir ! Un besoin urgent de lire et de « penser à autre chose ». Bises
Comme toujours, j’adore te lire. C’est profond, développé, argumenté et terriblement pertinent. Je partage complètement ton point de vue et l’ai toujours pensé. Je n’ai jamais cherché à coller à l’image de la femme parfaite, je trouve cela futile, complètement superficiel et effectivement particulièrement destructeur.
En plus, j’ai 32 ans, je ne suis pas mariée, j’ai perdu un fils, ma fille a un trouble de l’oralité, je n’ai allaité aucun de mes enfants, je suis prof, je n’aime pas cuisiner, et ai la carrure d’une ado avec les hanches d’une maman. Ma vie est fichue.